samedi 19 décembre 2009

Lutter contre le phénomène de désertification

Lutter contre la désertification

Les chiffres : plus d’un million de km2 de terres propres à l’agriculture ou au pâturage intensifs ont été recouverts par le désert depuis les cinquante dernières années. Une progression qui va – selon les experts de l’U.E. d’Est en Ouest de la bande Sahélienne d’Afrique – à raison de 1 million d’hectares par an de terres abandonnées au désert.
Un tel déplacement progressif des zones de végétation vers le Sud, accompagné d’une destruction des arbres, on assiste à l’avancée inéluctable du phénomène de désertification

Cette sécheresse fait culminer la souffrance des hommes, elle décuple la destruction du couvert végétal, l’érosion éolienne et la formation de régions incultes à la production. Dès que les pluies viennent à manquer, les animaux – en surnombre – broutent les derniers brins d’herbe des prairies ravagées. Les chèvres commencent à grimper aux arbres pour attraper les dernières feuilles, laissant derrière elles des arbres morts pour les ramasseurs de bois de chauffage. Les graines ne peuvent plus pousser dans la terre brûlée. Le sol nu est balayé par les vents de sable. Il ne reste plus rien ! Seules les dunes apparaissent là où le sable, hier encore, n’était jamais venu. Impuissant, l’on assiste à une nouvelle étendue désertique.

Les nomades et leurs troupeaux se retirent au-delà des terres dévastées, créant un cycle de destructions successives par le surpeuplement et la surexploitation de nouvelles terres. S’ajoutent d’autres facteurs : les feux de brousse ; l’abattage des arbres utilisé comme bois de chauffe ; le défrichement de plus en plus étendu à mesure que le sol devient aride ; vient ensuite l’invasion des criquets qui entraîne la disparition des cultures vivrières et donc, l’appauvrissement des sols.
Des faits, une réalité, qui illustrent bien que la désertification envahie très sérieusement la bande sub-Sahélienne d’Afrique.

Face à cette situation, il faut se garder d’une approche simpliste qui consisterait à planter des arbres sans qu’ait été effectuée une analyse minutieuse des caractéristiques des milieux et de leur dynamique - la prise en compte des besoins fondamentaux de ses populations de participer aux programmes de développement. Car c’est bien aux villageois de conduire le changement, et non de le subir, sachant qu’ils sont désormais motivés pour planter des arbres.

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