samedi 19 décembre 2009

Hollandais, Anglais et Français vont s’affronter pour gagner le marché de la gomme arabique

Hollandais, Anglais et Français vont s’affronter
pour gagner le marché de la gomme arabique


En 1638, les Hollandais découvrent la gomme arabique et s’emparent du port d’Arguin en Mauritanie. Ils s’empressent de reconstruire la ville sur les ruines de l’ancienne citadelle portugaise, creusent des puits et bientôt, à leur seul profit, tout le commerce de la gomme se concentre à Arguin.
Cette réussite va faire des envieux ; les Anglais arrivent et délogent sans ménagement les Hollandais en 1665.
Treize années plus tard, la Compagnie Française du Sénégal entre en jeu, conquiert le port si convoité, et après avoir rasé les fortifications, s’installe à leur tour.
Une lutte sans merci s’engage pour reprendre le marché de la gomme par les Hollandais qui, à nouveau, s’installent au port d’Arguin. Un port qui sera repris cette fois par la Compagnie Française des Indes, pour finir par l’abandonner aux Français.
Cette forteresse de la gomme a été plusieurs fois détruite au canon pour être reconstruite avec toujours autant d’acharnement ; pour passer de domination en domination.
Ainsi en fut-il également pour Portendick (Mauritanie)
Les Hollandais en avaient fait une escale prospère. Grandeur et décadence : le port d’Arguin fut anéanti en 1727 et Portendick n’existait plus en 1909. La ruine de ces deux villes avait été entraînée par le succès des célèbres « Escales du Fleuve ».
L’Escale du Désert à Trarza ; l’Escale du Coq à la pointe de l’ïle de Podor et celle enfin du Terrier Rouge, où se concentrait tout le commerce de la province de Brakna. Toutes avaient été fondées, après que le Capitaine dieppois Thomas Lambert eut bâti en 1638 une simple habitation à l’embouchure du Sénégal. Cette petite habitation allait donner naissance à la ville de Saint-Louis du Sénégal.
Le sort de ces escales fut étroitement lié à celui des « Grandes Compagnies » de commerce et de colonisation que Richelieu envoyait commercer en Europe du Nord, aux Amériques, les Indes et en Afrique.
En 1626, La Compagnie d’Afrique regroupait des marchands de Dieppe et de Rouen, qui allaient exploiter les marchés du Cap Vert, du Sénégal et de la Gambie. L’arrivée de Colbert, plus soucieux de réussite commerciale que d’exportation, allait donner un nouvel essor à toutes ses escales.

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