samedi 19 décembre 2009

Caractéristiques de l'arbre Acacia senegal

Caractéristiques de l'arbre Acacia senegal

La gomme arabique provient essentiellement de l’Acacia senegal (verek). Cette espèce fournit un exsudat clair-ambré, dur, très renommé en particulier dans les régions du Ferlo au Sénégal et du Kordofan au Soudan. Acacia senegal est incontestablement le meilleur gommier avec 80% de la production mondiale.
Dans les zones de productions, d’autres espèces jouent un rôle très appréciable tels : Acacia leata ; Acacia seyal ; Acacia sieberana ; Acacia tortilis ; Acacia Mellifera et Acacia nilotica. Leurs exsudats bien que de qualité moindre, trouvent leur emploi chaque fois qu’un produit de première qualité n’est pas nécessaire. Ils sont souvent mélangés à des gommes appartenant à d’autres genres botaniques (Combretum,Sterculia).
Acacia senegal est l ‘arbuste des zones sahéliennes. Sa racine primaire très développée est pivotante ; des racines secondaires horizontales sont longues et permettent à l’arbre de puiser l’eau profondément jusqu’à la nappe phréatique. D’autres racines en surface permettent de fixer les dunes.
Les sols de prédilection sont sableux, bien aérés avec une pluviométrie moyenne de 100 à 600 mm selon les régions. Présent dans les savanes et steppes sub-désertique et désertique, acacia senegal supporte des années déficitaires en eau avec – 60 à 80 mm/an.

L’Exploitation

L’exploitation des gommiers se fait généralement par saignée ou « tapping » au Tchad, Sénégal, Nigéria et Soudan. La gomme qui exsude naturellement – sous l’effet du soleil, l’écorce de l’arbre s’ouvre pour laisser s’écouler la gomme sauvage dite « wady » ; c’est le cas au Mali, Niger, et Mauritanie où la production gommière provient essentiellement d’une cueillette sauvage réalisée par les populations nomades.
La saignée se fait en début de saison sèche. Elle varie d’un endroit à l’autre en fonction souvent des données écologiques caractéristiques de chaque région.
L’exsudation de la gomme commence quelques jours après la saignée, voire parfois au bout de quelques heures. Il faudra tout de même attendre quatre à six semaines pour effectuer la première cueillette. Les suivantes se font généralement tous les dix à quinze jours.
L’on peut réaliser de trois à six récoltes par an avec une moyenne de 100 à 300 g – voire parfois plus - de gomme arabique par arbre et par an… C’est dire le temps que passent les nomades pour récolter de 50 kg !

Le phénomène de gommose

photo Johanna Van Meel
IL a lieu sans consommation d’énergie, sans pollution, sans résidu chimique ou phytosanitaire et sans appauvrissement du sol. La gomme arabique est inodore, insipide et happe à la langue. La poudre est blanche ou blanc jaunâtre. Elle est soluble deux fois son poids d’eau et ne laisse qu’un résidu de particules végétales. Le liquide obtenu (mucilage) est incolore, dense, visqueux, adhésif, translucide, faiblement acide au papier tournesol R. La gomme arabique est pratiquement insoluble dans l’alcool et l’éther.
Examinée au microscope, la poudre de gomme arabique présente des fragments anguleux, irréguliers, incolores et brillants. Seules les traces d’amidon ou de tissus végétaux sont visibles. Absence de membrane stratifiée.
La recherche sur l’arbre du phénomène gommose représente les clefs de l’amélioration de la production et des retombées socio-économiques qui pourraient en résulter pour les populations sahélienne.

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